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Activités 2014-2015

 


Maintenant disponible aux Éditions du Gifric

Un avenir pour le psychotique

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Le film "Le 388"

Réalisation et production:

Anne-Laure Teichet

En lice pour le meilleur premier documentaire au Festival des Rendez-vous du Cinéma québécois 2009

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du Fonds pour la recherche et le traitement psychanalytique des psychoses

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Projet de restructuration des marchés régionaux en Haïti


Dans notre librairie

Chez d'autres éditeurs


After Lacan
Clinical Practice
and the Subject of the Unconscious
Willy Apollon
Danielle Bergeron
Lucie Cantin
2002 - 198 p.
Suny Press

 


 

PSYCHANALYSE et MONDIALISATION

5 conférences

Sous la direction de

Willy Apollon, Ph. D.
psychanalyste au Gifric

Cette CHOSE HUMAINE qui parle!

Pendant que nous sommes saisis d'émotion par ce que peintres, musiciens, metteurs en scène et autres artistes de notre temps ouvrent comme espace dans nos musées et nos théâtres pour ce qui dans l'humain ne trouve pas sa voie dans le langage, au risque de rester étranger au lien social, ailleurs les hommes s'entretuent dans des guerres de civilisation, effaçant des pans entiers de cette humanité dont musées et théâtres racontent l'impasse. La science dont la technologie produit ces armes donne, dans le même temps, de l'humain de nouvelles visions qui remettent en question les valeurs et les principes dont se soutenaient ces civilisations. Pourtant cette science est aussi un produit de la civilisation. Elle s'en veut même aujourd'hui le produit par excellence, qui serait à même de définir pour demain les critères à partir desquels de nouvelles valeurs fondatrices pour les civilisations pourront être établies. Le défi de l'époque reposerait sur un dialogue encore impossible des civilisations. Il mobilise et concerne toutes les nations, pas seulement les plus grandes. Il met en cause la conception même de l'être humain, si différente d'une civilisation à l'autre, et si contradictoire dans les rencontres des cultures.

Notre effort de réflexion et nos discussions vont porter sur cette impasse qui justifie notre appel à un retour aux fondamentales. Si tout est à repenser en vue d'une mutation de nos modes d'existence, il devient urgent de distinguer le permanent du provisoire, ce hors de quoi nous ne sommes plus humains, et ce qui nous permet de survivre et de créer notre propre existence. Cette dimension fondamentale de notre être qui a constitué Homo sapiens il y a quelque deux cent mille ans, qu'en avons-nous fait ? En premier lieu donc de nos préoccupations, cet humain, dont nous portons seuls et collectivement la responsabilité. Il disparaît de plus en plus dans l'ombre de l'économique qui prétend le servir et sous la reconsidération du juridique qui est censé le protéger. Pourtant il y a deux cent mille ans apparemment, s'il faut en croire les scientifiques, quand il apparaît sous cette forme du corps parlant qui rompt avec les autres anthropoïdes, l'humain devient progressivement le centre qui va orienter l'évolution et le destin de cette planète. Que pouvons-nous conjecturer aujourd'hui de ce qui s'est manifesté là et qui puisse nous aider à faire de la préservation de l'humain une priorité avant tout autre objectif et les conditionnant tous ? De toute évidence les civilisations se sont constituées chacune autour d'une certaine conception de cette chose humaine, qui alimentait leur structuration du lien social et les conditions de la coexistence et de la survie du groupe social. Nous pouvons en savoir quelque chose aujourd'hui par la science tout autant qu'en interrogeant ce que l'histoire nous en apprend. Mais chacune a défini à sa façon cet « humain », et a porté un jugement singulièrement différent sur cette chose humaine dont elle prétend tirer les justifications de ses valeurs. Bref, chacune a constitué son propre mode de contrôle de cette chose humaine qui a subverti le mode d'existence des individus dans le groupe, faisant de chaque individu un électron libre en quête d'une jouissance qui le conduit en dehors des limites de la satisfaction acceptable dans le groupe. Et aujourd'hui un éventuel dialogue des civilisations comme chance pour arrêter le massacre des humains suppose que chacune revienne sur ce qui pour elle fait partie des fondamentales, du non négociable.

De plus en plus il devient clair que l'existence d'une civilisation, comme celle d'une nation ou d'une culture ne peut pas se réduire à des questions d'ordre économique ni se contenir dans les limites du juridique. Ce serait nier ce qui s'est révélé comme constitutif de la survie et de l'existence de cette chose dite humaine dès son apparition, l'esthétique, sa capacité de symboliser et de créer. Cela est vrai pour les plus petites nations comme pour les plus grandes qui convoitent leurs ressources, leurs moyens de subsistance et de survie. Nous nous appuierons sur ce que peuvent nous suggérer la science, l'histoire des civilisations, les productions culturelles et la psychanalyse pour cerner cette question d'un spécifique de l'humain sans quoi le reste n'a plus de sens quelle que soit l'importance qu'on lui donne. Mais une telle approche nous fera inévitablement questionner les montages de civilisations en ce qui concerne le féminin qui ne saurait se réduire au sexuel dont les racines dans la reproduction du groupe précèdent l'apparition du corps parlant avec Homo Sapiens. Le féminin ne serait-il pas plutôt tributaire du langage qui s'impose semble-t-il seulement 100 000 ans plus tard ? Et qu'est-ce que la science et la psychanalyse aujourd'hui peuvent nous aider à en penser ? On ne peut là sous-estimer le montage du phallique dans les civilisations où le masculin serait tributaire de la production du sexuel comme une censure de l'érotique. C'est là un enjeu déterminant dans un contexte de mondialisation marqué par une généralisation de l'éducation des femmes qui met déjà en cause les modalités de jouissances recevables dans la confrontation des cultures.

L'écart ici suggéré entre le surgissement de cette chose humaine qui sépare Homo sapiens des autres anthropoïdes, et le langage qui survient à un moment où la structure des solidarités et du compagnonnage devenait une nécessité pour la survie de l'humanité, cet écart n'est pas sans conséquences dans le devenir de l'humain. Il rend compte très exactement de cette dimension fondamentale de l'humain que nous appelons aujourd'hui l'érotisme. Si les scientifiques ont raison, cela ressemblerait à un moment de bascule dans l'histoire du développement de l'humanité. Un moment que nous discuterons avec une particulière attention dans la mesure où il nous renverrait à la constitution d'un principe qui est apparu avec constance dans la clinique psychanalytique et qui s'est imposé comme fondamental dans la psychanalyse, c'est que le langage n'a pas pour fonction de rendre compte du réel. Loin de là, il produit plutôt la réalité qui conditionne le lien social et lui donne un sens qui en garantit les limites de recevabilité. Fort justement la psychose se présente comme le refus d'un tel constat, qui par ailleurs motive la méfiance profonde que le féminin entretient contre le langage. D'où le malentendu dont nous faisons la communication. Le pervers, comme le mystique, prend en regard de cette communication une distance qui nous informe sur ce qu'elle peut supporter de faux semblant et de tromperie coûteuse dans la mise en scène du lien social. Aussi, l'érotisme qui semblerait être pour certains ce à quoi le langage réduit la chose humaine sera le centre de nos préoccupations. Car à sous-estimer que les civilisations ont produit la sexualité comme un barrage contre l'érotisme, en guise d'un contrôle total mais impossible, on ne peut que continuer à ne rien entendre de ce qu'on a appelé le pansexualisme de Freud, et sa contrepartie que l'on trouve obscure, le « pas de rapport sexuel » de Lacan.

La science, qui à juste titre prétend nourrir désormais la civilisation en lieu et place des religions, prend le relai dans la détermination de ce à partir de quoi aujourd'hui doit se reconsidérer la production sociale de la sexualité. Elle prétend permettre d'opérer une révolution dans les conceptions de l'humain au rythme de la mutation que les nécessités d'un dialogue entre les civilisations conditionnent aujourd'hui. Mais qu'est-ce que cela change pour l'érotisme quand ce sujet qui produit la science est lui-même un produit de l'érotisme ? Cette question donne une autre dimension à nos recherches et nos discussions, car elle devient un élément incontournable dans ce que Michel de Certeau a appelé notre « invention du quotidien ». Il y a en effet une part essentielle de cette chose qui reste étrangère à la science, et qui comme telle, continue à ne pas se dire, sauf dans ses effets pathologiques dans nos corps, ses violences dans nos ruptures sociales, ses audaces esthétiques dans nos créations intempestives. Et cette part d'étrangeté, si familière à nos incohérences passionnées, qui ne cesse pas de ne pas s'inscrire dans nos sciences, n'en finit pas de nourrir notre érotisme. Anges ou démons cette chose semble inséparable de l'humain au point de commander son devenir. Elle sera donc au cœur de nos préoccupations des cinq prochaines rencontres.

Willy Apollon, août 2014
 

Coût pour les 5 conférences

250$
 

Québec

15 octobre 2014
19 novembre 2014
21 janvier 2015
4 mars 2015
3 juin 2015

ENAP
555 boulevard Charest est
Local 4114
Chaque soirée débute à 19h30

Informations
Denis Morin
Téléphone: 418.687.4350

em@il: publications@gifric.com


Inscription - Québec

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(Format PDF)

 

Montréal
17 octobre 2014
28 novembre 2014
30 janvier 2015
1er mai 2015
12 juin 2015

UQAM
Pavillon de l’éducation
1205, rue Saint-Denis
Salle N-M110 (niveau métro)
Chaque soirée débute à 19hrs

Informations
Danielle Bernier
Téléphone: 514.843.1863
courriel: gifric.mtl@videotron.ca


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Groupe interdisciplinaire freudien de recherche et d'intervention clinique et culturelle

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