Comment la psychanalyse amène-t-elle le clinicien
à susciter l’espoir chez ses patients?

C’est l’esprit qui nous fait humain, membre et partie prenante d’une histoire qui nous précède et qui nous mène ailleurs. Le psychanalyste Willy Apollon définit l’esprit comme la capacité de penser ce qui n’existe pas, de le vouloir et de le réaliser, autrement dit c’est la capacité de penser des choses inédites ou inouïes, de vouloir qu’elles existent et de réussir à les créer.

Ainsi l’humain a tendance à investir ses pensées porteuses d’espoir beaucoup plus que la « réalité » avec ses contraintes et ses objections, c’est son « jardin secret ». Se heurtant à l’épreuve de réalité soutenue par la culture et la civilisation, le sujet garde le silence sur ses ambitions les plus intimes. Devant l’impossibilité répétée de les exprimer, elles colonisent son organisme où elles font apparaître des symptômes et des actes perturbateurs.

C’est là que nos chemins de cliniciens croisent celui des personnes frustrées dans leur désir d’autre chose et qui arrivent à nous avec des diagnostics de dépression, de démence, de psychose, de TDAH, de maladie affective, de troubles d’identité, etc.

Il sera intéressant aussi de considérer comment le corps de la névrosée déprimée, du névrosé déprimé s’en prend à l’organisme au point de le laisser exsangue, dévitalisé, au risque de mourir dans l'oubli… Pour cela, il faudra faire le chemin à rebours vers la quête qui l’a fait humain, qui s’est manifestée à l’adolescence et qui gît maintenant quelque part, sous les décombres.

Comment pouvons-nous tenir compte de ces balises sur la quête de l’être humain pour faire surgir l’espoir d’un avenir différent chez nos patients, un avenir qui sera nourri par leurs représentations mentales? Comment le clinicien va-t-il créer un espace d’accueil dans la parole pour ce qui s’est ainsi inscrit dans le corps et dans les actes de ses patients sous forme de symptôme dont le déchiffrement initiera pour eux une vie différente?

Au bout du compte, ce que la psychanalyse réveille et promeut dans le clinicien suscitera l’espoir chez ses patients.

De nouveau cette année nous avons sollicité la contribution de collègues non médecins à qui nous avons proposé le rôle d’invités-témoins: 3 membres du Gifric, Jean-Pierre Boisvert, M.Ps, Willy Apollon et Lucie Cantin, tous les deux psychanalystes, ainsi qu’un collaborateur de longue date, le communicateur et rédacteur Robert Filion.

Quand le corps s'en prend à l'organisme
Dre Andrée Cardinal

Modérateur : Dre Joelle Hassoun

Des crédits de formation ont été accordés chaque année
par le département de psychiatrie de l'Université de Sherbrooke

|Médecins et psychiatres| (150$)

|Résidents en psychiatrie| (40$)

Mme Lyne Rouleau ou M. Denis Morin
Téléphone: 418-687-4350
Courriel : medecine.psychiatrie.psychanalyse@gifric.com

Dre Danielle Bergeron, psychiatre, psychanalyste, Québec (responsable)
Dre Andrée Cardinal, psychiatre, Québec
Dre Sarah Pham Thi Desmarteau, psychiatre, Québec
Dr Antoine B.-Duchesne, psychiatre, Québec
Dre Joelle Hassoun, psychiatre, Sherbrooke
Monsieur Denis Morin, ethnoanalyste, Québec
Mme Lyne Rouleau, psychanalyste, Québec
Dr Matthieu Tittley, psychiatre, Sherbrooke 
Dre Jessika Roy-Desruisseaux, psychiatre, Sherbrooke
Dr Quentin Perreault-Lapointe, Fellowship en psychiatrie, Paris
Dr Mathieu Leblanc, psychiatre, Sherbrooke