Il 
                offre aussi à ses partenaires comme à tous les gens 
                intéressés et désirant être fidèles 
                aux nouvelles possibilités qui peuvent émerger de 
                sa position éthique des programmes de formation, d’enseignement 
                et de stage dans des secteurs aussi diversifiés que la 
                recherche en sciences humaines, la clinique psychanalytique, l’intervention 
                en santé mentale, etc. Il propose régulièrement 
                des lieux de débat à travers des conférences, 
                des colloques ou des publications qui incitent à élargir 
                toujours davantage l’horizon des savoirs et de la connaissance 
                en dehors des lieux communs et des discours courants. 
              1. 
                GROUPE, fait référence à 
                une pratique socio-historique régionale, articulant 
                le multiple de subjectivités à reconnaître, s’autorisant 
                dans une structure socio-politique historiquement 
                définie. Il ne s’agit donc, ni d’une association, ni d’une École, 
                mais d’une pratique. Un groupe, structure de relations entre termes 
                équivalents sous un certain rapport, met en acte une pratique 
                plurielle, caractérisée de ne pas être individuelle dans son principe. 
                Ceci introduit la question de savoir à quel titre se reconnaît 
                le membre du groupe. 
              2. 
                INTERDISCIPLINAIRE, impose 
                qu’aucune discipline particulière, aucune organisation de langage, 
                ou formation de discours, ne sera ici considérée hors des lieux 
                de pouvoir où se motive sa cohérence interne, pour être placée 
                en un non-lieu épistémologique d’où elle rendrait compte de la 
                vérité des autres. Au contraire, l’interdisciplinaire fait argument 
                des formations discursives conjecturales dites « sciences humaines 
                » pour cerner le réel de ce qui des pratiques subjectives et sociales, 
                échappe à la maîtrise et au pouvoir des savoirs « scientifiques 
                », au risque de surprendre et de mettre en cause l’ordre 
                même du contrôle socio-culturel. La pratique interdisciplinaire 
                est donc ici une stratégie pour une pratique critique, c’est-à-dire, 
                pour donner à chaque démarche scientifique un lieu d’où puissent 
                être interrogées ses conditions de possibilité et par là ses limites, 
                sa vérité, celle-ci entendue comme actualité de l’erreur d’où 
                elle se constitue. 
              3. 
                FREUDIEN, le groupe l’est 
                de ceci, qu’à l’encontre des prestiges et pouvoirs de subjectivités 
                unitaires et narcissiques, il porte son attention critique sur 
                l’effet « historique » des organisations et « stratégies 
                dif-férentes » qui d’un autre lieu que la conscience, 
                dé-centrent ces subjectivités sur l’histoire sociale. 
                Le terme Freudien réfère donc à une éthique des désirs, 
                quant à une politique de la pratique de groupe. Si cette 
                politique est la responsabilité du groupe en tant que tel, cette 
                éthique dont elle se soutient est une responsabilité attendue 
                de chaque membre. Cette responsabilité se motive de ce que chacun 
                s’y autorise à partir de son histoire (position) subjective et 
                face au groupe. Ici, aucune a-filiation d’École ou d’association 
                ne saurait faire titre. 
              4. 
                RECHERCHE ET INTERVENTION. 
                La recherche se spécifie de trouver et l’étude consiste à mettre 
                en place les matériaux dont s’édifie l’objet qui se donne ainsi 
                à la recherche et qui de cette construction prendra valeur, sortira 
                de l’indifférencié. Il est donc proprement question du rapport 
                d’un certain désir à un certain objet. Que ce rapport comme tel 
                soit de l’ordre « fantasmatique » commande le type critique de 
                l’épistémologie qui sous-tend la recherche. Mais il nous indique 
                que ce qui « intervient » doit faire l’objet particulier d’un 
                discernement, pour être restitué en ses lieux propres. Le tiers 
                en jeu dans l’in-t(i)-er-vention réfère alors non plus à quelqu’un 
                de magique, mais aux «stratégies » en cours dans 
                les mécanismes de transformation possible. 
              5. 
                CLINIQUE, ici, ne renvoie 
                ni au médical, ni au psychologique, encore moins à la psychothérapie 
                ni à une quelconque thérapie, même si les effets de guérison, 
                non recherchés pour eux-mêmes, ne peuvent pas être exclus à priori. 
                Il s’agit plutôt de ce pourquoi l’interdisciplinaire 
                fait outil : au point ou le dérapage du réel rend 
                tout discours scientifique délirant et toute 
                pratique technique hasardeuse, interroger l’intervention 
                sur ses raisons, et n’apprécier ses effets que de là. 
                La clinique vise donc à rendre compte des « raisons » 
                de l’expérience, là même où elle échappe au contrôle scientifique. 
                
              Organigramme 
                du GIFRIC